Plusieurs ministres sont montés au créneau pour défendre un texte jugé indispensable, tout en reconnaissant ses imperfections.

Face à une Assemblée nationale sans majorité absolue, l'exécutif se trouve dans une position délicate.

Le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a ainsi concédé que le projet de budget n'était "pas idéal", mais a exhorté les parlementaires à le voter pour "passer à autre chose", espérant que la majorité d'entre eux "seront prêts à faire des efforts".

Cette posture pragmatique vise à rallier des soutiens au-delà du camp présidentiel, notamment à gauche.

La députée socialiste Sandrine Runel a d'ailleurs reconnu que son groupe avait obtenu des "avancées" rendant le budget "acceptable", tout en prévenant que "rien n'est joué".

Cette ouverture du Parti Socialiste représente une bouée de sauvetage potentielle pour le gouvernement, mais le soutien n'est pas garanti. La tension est d'autant plus palpable que le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, a explicitement alerté sur un "risque de crise" en cas de rejet du texte, soulignant la responsabilité des députés face aux "conséquences de leur vote". Cette stratégie de dramatisation de l'enjeu illustre la fébrilité du gouvernement, conscient que l'échec de ce vote pourrait paralyser son action et ouvrir une période d'instabilité politique aux conséquences imprévisibles.