Cette posture ferme vise à réaffirmer l'identité du parti à droite et à marquer sa différence avec la majorité présidentielle.

Qualifiant le texte de "hold-up fiscal, social et démocratique", Bruno Retailleau a violemment attaqué le projet à quelques jours du vote crucial à l'Assemblée nationale. Dans une déclaration sans ambiguïté, il a affirmé que "ce texte n'est pas votable" et a appelé les députés de son groupe à ne pas le voter, suggérant un vote contre ou une abstention. Cette position de principe est présentée comme une défense des contribuables et une dénonciation d'un budget qui, selon lui, manquerait de sincérité et pèserait sur les Français. L'argumentaire de LR se déploie sur trois fronts : fiscal, avec la dénonciation de prélèvements jugés excessifs ; social, en critiquant les orientations du gouvernement ; et démocratique, contestant la méthode employée. En adoptant cette ligne dure, Bruno Retailleau cherche non seulement à bloquer un texte majeur du gouvernement, mais aussi à consolider son autorité sur un parti en quête de boussole idéologique. Cette offensive s'inscrit dans une stratégie plus large de clarification de la position de LR, refusant tout compromis perçu comme une compromission avec le macronisme et tentant de regagner la confiance d'un électorat de droite déçu.