Convoqué pour s'expliquer, Jean-Luc Mélenchon a choisi une posture d'"indignation", transformant son audition en une tribune politique contre ce qu'il considère comme un procès d'intention.

Cette stratégie a suscité de vives critiques.

Le grand reporter Emmanuel Razavi a jugé que le leader insoumis avait "baratiné pendant plus d’une heure", l'accusant d'esquiver les questions de fond.

Un auditeur d'une émission de radio a également exprimé son scepticisme de manière cinglante : "Si Monsieur Mélenchon se prend pour un laïcard, alors moi, je suis pilote de chasse", dénonçant ce qu'il perçoit comme des prises de position radicales et une conception de la laïcité à géométrie variable. Cet épisode illustre la position particulièrement clivante de Jean-Luc Mélenchon sur ces sujets.

Ses adversaires lui reprochent une complaisance, voire un clientélisme, envers une partie de l'électorat musulman, au détriment des principes républicains. Pour ses partisans, il est victime d'une chasse aux sorcières visant à diaboliser son mouvement et à faire taire une voix critique de l'islamophobie.

L'audition a donc moins servi à éclaircir les liens supposés qu'à exacerber les tensions et à conforter chaque camp dans ses certitudes.