L'affaire a rapidement pris une dimension politique et diplomatique. De hauts responsables de l'administration Trump, comme le vice-président JD Vance et le secrétaire d'État Marco Rubio, ont dénoncé une "censure" et une "attaque" contre les entreprises américaines. Cette réaction a été saluée par les partis d'extrême droite européens, comme le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, qui y voient une confirmation de leur discours contre les "bureaucrates de Bruxelles". À l'inverse, les Verts européens, par la voix de Bas Eickhout, ont appelé la Commission à être encore plus dure, arguant que l'UE est "la seule à combattre les Big Tech américaines" qui "tuent la liberté d'expression en Europe". Cet épisode illustre la détermination de l'UE à imposer sa souveraineté numérique, quitte à envenimer ses relations avec son allié américain.
L'UE inflige une amende à X, accentuant les tensions avec les États-Unis sur le numérique
La Commission européenne a infligé une amende de 120 millions d'euros à la plateforme de médias sociaux X (anciennement Twitter), marquant une nouvelle étape dans le bras de fer entre l'Europe et les géants américains de la technologie. Cette sanction, prise en application du nouveau Règlement sur les services numériques (DSA), a provoqué des réactions virulentes de l'autre côté de l'Atlantique. La décision de Bruxelles est motivée par plusieurs manquements aux règles de transparence du DSA. La Commission reproche notamment à X le design jugé "trompeur" de sa coche bleue, devenue un service payant, le manque de transparence de sa bibliothèque publicitaire et l'insuffisance de l'accès aux données pour les chercheurs. En réponse, Elon Musk, propriétaire de X, a non seulement critiqué la décision mais a également appelé à l'abolition de l'Union européenne, tandis que son entreprise a suspendu le compte publicitaire de la Commission.



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Les opérations menées ces derniers jours par les États-Unis contre des pétroliers liés au Venezuela commencent à provoquer des remous bien au-delà des eaux caribéennes. Tandis que les garde-côtes américains poursuivaient encore un navire dans l’Atlantique, la Maison-Blanche a confirmé que ces saisies visaient explicitement à accroître la pression sur le président vénézuélien Nicolás Maduro, jusqu’à l’inciter à quitter le pouvoir.La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, l’a dit sans détour lors d’une interview télévisée : « Nous ne nous contentons pas d’intercepter ces navires, nous envoyons également un message au monde entier : les activités illégales auxquelles participe Maduro sont inacceptables, a-t-elle dit sur Fox News. Il doit partir. »In a pre-dawn action early this morning on Dec. 20, the US Coast Guard with the support of the Department of War apprehended an oil tanker that was last docked in Venezuela. The United States will continue to pursue the illicit movement of sanctioned oil that is used to fund… pic.twitter.com/nSZ4mi6axc— Secretary Kristi Noem (@Sec_Noem) December 20, 2025Une position également tenue par Donald Trump. « C’est à lui de décider ce qu’il veut faire, mais je pense que ce serait sage de sa part » , a déclaré le président américain, répondant à une question d’un journaliste lui demandant si l’objectif de Washington était de contraindre le dirigeant vénézuélien à quitter le pouvoir.Samedi, les garde-côtes ont tenté d’intercepter le Bella 1, un tanker soupçonné de naviguer sans pavillon valide, ce qui le rendrait arraisonnable au regard du droit international. Le navire a refusé d’obtempérer. Les autorités américaines affirment disposer d’un mandat de saisie fondé sur des liens passés avec le commerce pétrolier iranien. Le même jour, un autre pétrolier, le Centuries, battant pavillon panaméen et récemment chargé de brut vénézuélien, a été arraisonné pour des vérifications administratives. Un troisième navire avait déjà été saisi début décembre et se trouve désormais dans un port texan.La Chine au soutien du VenezuelaLes images diffusées par l’administration montrent des opérations musclées : hélicoptères militaires, équipes descendues en rappel et sécurisation aérienne, des méthodes déjà employées par le passé pour faire respecter des régimes de sanctions internationales. Mais cette fois, l’initiative est unilatérale, ce qui alimente les critiques.La Chine, premier importateur de pétrole vénézuélien, a dénoncé une violation grave du droit international et des atteintes à la souveraineté des États concernés. Même si le brut vénézuélien ne représente officiellement qu’une part limitée des importations chinoises, Pékin y voit un enjeu politique, à un moment où Washington cherche à préserver un dialogue diplomatique avec le président Xi Jinping. Au Brésil, le président Lula a également mis en garde contre toute escalade, évoquant le risque d’une catastrophe humanitaire en cas de confrontation armée.À Caracas, Nicolás Maduro a saisi les Nations unies, accusant les États-Unis de mener des actes assimilables à de la piraterie et de menacer l’équilibre des marchés énergétiques mondiaux. Un débat d’urgence doit se tenir au Conseil de sécurité. Son gouvernement souligne parallèlement que certaines exportations, notamment vers les États-Unis via le groupe Chevron, continuent dans le respect des règles en vigueur.Maduro : « Que chacun s’occupe de son pays ! »Dans les rues de ce pays d’Amérique du Sud, des manifestants ont dénoncé l’impérialisme américain. Déguisés en pirates, des dizaines de motards ont parcouru Caracas ce lundi pour protester contre la saisie de navires. « Nous sommes venus pour répudier le plus grand pirate des Caraïbes », a affirmé l’un des participants, Manuel Rincon. Dans le cortège, on pouvait voir des pancartes avec des phrases en anglais comme « no war, yes peace » (« non à la guerre, oui à la paix »), ou le visage du président Trump déguisé en pirate.« Ils nous envahissent, ils prennent ce qui est à nous et l’emportent là-bas. Nous sommes un pays de paix, mais nous sommes prêts pour la guerre », a affirmé Luis Rojas, un conducteur handicapé. « Nous soutenons le processus révolutionnaire et personne ne nous l’enlèvera », a-t-il ajouté.Le président vénézuélien Nicolás Maduro a quant à lui estimé lundi soir que son homologue américain Donald Trump « s’en sortirait mieux » s’il se concentrait davantage sur les États-Unis que sur le Venezuela. « Le président Trump pourrait faire mieux dans son pays et dans le monde, a lancé le leader vénézuélien dans un discours diffusé à la télévision publique. Il s’en sortirait mieux dans son propre pays sur les questions économiques et sociales, et mieux dans le monde s’il s’occupait des affaires de son pays. Il n’est pas possible qu’il consacre 70 % de ses discours et déclarations, de son temps, au Venezuela. Et les États-Unis ? Et les pauvres États-Unis, qui ont besoin de logements et des emplois qu’il faut créer ? Que chacun s’occupe de son pays ! »

« Accepte maintenant s’il te plaît. Sois gentil… » : Donald Trump a livré lundi sa version bien à lui d’une conversation avec Emmanuel Macron, au terme de laquelle le président français aurait été forcé d’accepter ses exigences sur le prix des médicaments.Depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, le président américain a raconté une anecdote dont il avait déjà régalé ses partisans vendredi soir pendant un meeting. « J’ai parlé à un homme très bien, le président Macron de France, et j’ai dit : Emmanuel, tu dois augmenter le prix des médicaments », a rapporté le milliardaire de 79 ans, en marge de la présentation d’un nouveau navire de guerre.Trump: "I called up the heads of the countries. As an example, France, I spoke to a very good man -- President Macron of France. And I said 'Emmanuel, you have to raise your drug prices.' He said, 'No no no, we will not do that.' I said, 'You have to.'" pic.twitter.com/qJbTsL9sZm— Aaron Rupar (@atrupar) December 22, 2025Il a ensuite pris une voix un peu plaintive pour imiter son interlocuteur français, qui lui aurait rétorqué : « Non, non, non, nous n’allons pas faire cela. » « J’ai dit : Emmanuel, à 100 % tu vas le faire. Accepte maintenant s’il te plaît. Sois gentil… », a poursuivi Donald Trump, continuant à imiter les refus opposés, à l’entendre, par son homologue français.« Si tu ne le fais pas, je mettrai des droits de douane sur tout ce que la France vend aux États-Unis », aurait alors menacé le président américain. Il assure qu’Emmanuel Macron lui aurait répondu « Ah, je vois », avant d’accepter.Donald Trump a plusieurs fois réclamé que les prix des médicaments augmentent en Europe, afin selon lui qu’ils puissent baisser pour les Américains. Les États-Unis ont conclu cet été un accord douanier avec l’Union européenne qui prévoit que la plupart des exportations européennes à destination du marché américain soient taxées à hauteur de 15 %.Il n’y a pas eu depuis en France d’annonce ou de décision présidentielle concernant le prix des médicaments, contrairement à ce que suggère le locataire de la Maison Blanche.

Par Maxence Kagni , le Mardi 23 décembre 2025 à 01:45 Le ministre de l'Economie, Roland Lescure, et la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, ont souligné lundi 22 décembre au soir devant la commission des finances de l'Assemblée nationale que le vote attendu d'une la "loi spéciale" ce mardi ne rendait pas moins nécessaire l'adoption d'une véritable loi de finances en bonne et due forme dès janvier. Ce n'est pas un budget. Seulement un texte qui permettra à la France de fonctionner en attendant une véritable loi de finances. Auditionné en compagnie de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, le ministre de l'Economie et des Finances, Roland Lescure, a qualifié la "loi spéciale" de simple "pansement temporaire". Devant les députés de la commission des finances, les deux ministres ont présenté le texte qui doit être examiné et adopté demain par l'Assemblée nationale et le Sénat afin de pallier l'absence de budget en bonne et due forme au 31 décembre 2025. Et Roland Lescure d'insister : ce projet de loi spéciale de "16 pages et 3 articles" n'est "pas un budget à proprement parler" : "C'est une roue de secours qui nous permet de faire les quelques kilomètres qui nous éloignent du lieu où on pourra chausser de nouvelles roues", a-t-il expliqué dès le début de l'audition. Tweet URL La loi spéciale permet en effet de "continuer à lever l'impôt", mais aussi de "garantir les ressources nécessaires au bon fonctionnement des collectivités locales" et de "permettre à l’Etat de continuer à émettre de la dette afin d'assurer la continuité des services publics". Pas plus. Le texte sera examiné ce mardi à l'Assemblée. A partir 9h30 en commission des finances, puis à partir de 15 heures dans l'hémicycle. Dans la foulée, il sera transmis au Sénat, avec pour objectif un vote dans les mêmes termes par les deux Chambres et donc une adoption définitive par le Parlement dans la journée. Le gouvernement met la pression pour avoir un vrai budget en janvier Au-delà de la loi spéciale, solution incomplète et provisoire, le gouvernement entend parvenir dès que possible un accord qui permettrait d'adopter un budget en bonne et due forme : "Le maintien de la loi spéciale au-delà de janvier risquerait de fragiliser grandement l'économie française parce qu'il introduirait des incertitudes", a indiqué Roland Lescure. "La trêve de noël ne doit pas être une trêve de responsabilité", a ajouté Amélie de Montchalin. Avec le seul texte présenté lundi soir, pas possible "d'engager des investissements supplémentaires" et "le guichet MaPrimeRénov' ne pourra pas rouvrir tant qu'on sera en loi spéciale" a cité en exemple Roland Lescure. Pas possible non plus, ont expliqué les ministres d'augmenter le budget des armées. Par ailleurs, Amélie de Montchalin a rappelé que sans budget, "200.000 foyers supplémentaires entreront dans l'impôt sur le revenu", la loi spéciale ne permettant pas d'indexer le barème de cet impôt sur l'inflation. Tweet URL La gauche dénonce une forme de "chantage" De son côté, le président de la commission des finances, Eric Coquerel (La France insoumise), a reproché au gouvernement de vouloir "réduire au maximum les dépenses" lors de l'application de la loi spéciale, "afin d'inciter les parlementaires à voter au plus vite un budget", ce qui est selon lui "une façon de faire un chantage pour accélérer les débats". De la même façon, Philippe Brun (Socialistes) a évoqué une "volonté de brutaliser le Parlement pour obtenir une adoption au forceps". Tandis que Jean-Philippe Tanguy (Rassemblement national) a jugé "bel et bon" de "ne pas encore être arrivé à un compromis" entre l'ex-majorité présidentielle, la droite et les socialistes, ce qui aura selon lui pour conséquence de "créer plus de déficit, plus d'impôts et plus de dépenses". Les députés "reprendront le travail" sur le projet de loi de finances (PLF) de l'Etat pour 2026 "là où il s'est arrêté afin de converger au mois de janvier vers un budget qui puisse être adopté", a déclaré Roland Lescure, qui a fixé un objectif de déficit sous la barre de 5% du PIB l'année prochaine. Nous ne pouvons faire ni la grève, ni la trêve du compromis. Amélie de Montchalin Dans une volonté de "ne perdre aucune minute, aucune journée, aucune semaine pour trouver un compromis", les ministres ont dans un premier temps émis l'hypothèse de reprendre l'examen du PLF 2026 au Parlement dès la reprise des travaux législatifs, le lundi 5 janvier. Un délai jugé trop court par plusieurs députés, qui ont évoqué le respect du droit du travail pour leurs collaborateurs, épuisés par les longues semaines de débats budgétaires tout au long de l'automne. La nouvelle lecture du budget en commission, puis dans l'hémicycle, nécessitant un travail en amont. Sans parler des discussions politiques qui devront avoir lieu pour aboutir à un éventuel accord permettant de doter la France d'un véritable budget pour l'année prochaine. Tweet URL Lire l'article complet sur LCP.fr

Par AFP © 2025 AFP "Accepte maintenant s'il te plaît. Sois gentil...": Donald Trump a livré lundi sa version bien à lui d'une conversation avec Emmanuel Macron, au terme de laquelle le président français aurait été forcé d'accepter ses exigences sur le prix des médicaments.Depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, le président américain a raconté une anecdote dont il avait déjà régalé ses partisans vendredi soir pendant un meeting."J'ai parlé à un homme très bien, le président Macron de France, et j'ai dit +Emmanuel, tu dois augmenter le prix des médicaments+", a rapporté le milliardaire de 79 ans, en marge de la présentation d'un nouveau navire de guerre.Il a ensuite pris une voix un peu plaintive pour imiter son interlocuteur français, qui lui aurait rétorqué: "Non, non, non, nous n'allons pas faire cela.""J'ai dit +Emmanuel, à 100% tu vas le faire. Accepte maintenant s'il te plaît. Sois gentil...+", a poursuivi Donald Trump, continuant à imiter les refus opposés, à l'entendre, par son homologue français."Si tu ne le fais pas, je mettrai des droits de douane sur tout ce que la France vend aux Etats-Unis", aurait alors menacé le président américain.Il assure qu'Emmanuel Macron lui aurait répondu "Ah, je vois", avant d'accepter.Donald Trump a plusieurs fois réclamé que les prix des médicaments augmentent en Europe, afin selon lui qu'ils puissent baisser pour les Américains.Les Etats-Unis ont conclu cet été un accord douanier avec l'Union européenne qui prévoit que la plupart des exportations européennes à destination du marché américain soient taxées à hauteur de 15%.Il n'y a pas eu depuis en France d'annonce ou de décision présidentielle concernant le prix des médicaments, contrairement à ce que suggère le locataire de la Maison Blanche.




