L'issue du scrutin, qualifiée d'extrêmement serrée et incertaine, met en lumière la fragilité de l'exécutif et les profondes divisions du paysage politique. La stratégie du Premier ministre Sébastien Lecornu a consisté à rechercher un compromis, notamment avec le Parti socialiste (PS), pour éviter le recours à l'article 49.3 de la Constitution. Si la direction du PS a appelé à voter en faveur du texte, cette position n'est pas unanime au sein du groupe, comme en témoigne le refus du député Roger Vicot d'endosser ce qu'il considère comme une compromission.

La décision finale dépendra des positions des autres groupes, qui agissent en arbitres.

Le groupe Horizons, présidé par Édouard Philippe, a annoncé une abstention à une très large majorité, marquant sa distance. Les Écologistes, quant à eux, s'orientent également vers une abstention, malgré une concession de dernière minute du gouvernement. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a en effet annoncé une rallonge de 8 milliards d'euros pour la santé entre 2025 et 2026 afin de convaincre les indécis.

Dans ce contexte, la position des députés Les Républicains devient décisive, leur choix pouvant faire basculer le vote.

L'enjeu est de taille pour le gouvernement, car un rejet du budget représenterait un désaveu politique majeur et pourrait ouvrir une nouvelle période d'instabilité.