Le rapporteur public de la cour administrative d'appel de Toulouse a préconisé l'annulation de la décision du tribunal administratif qui avait ordonné l'arrêt du chantier en février. Il a souligné l'"intérêt public majeur" de cette liaison autoroutière de 53 kilomètres. Ce projet est devenu un symbole de la lutte entre les impératifs de développement économique et d'aménagement du territoire d'une part, et les préoccupations environnementales d'autre part. Les opposants, parmi lesquels des militants écologistes comme Les Soulèvements de la Terre, dénoncent un projet anachronique et destructeur pour la biodiversité.

Ils ont mené de nombreuses actions pour bloquer le chantier. Pour le gouvernement et les élus locaux qui le soutiennent, l'A69 est essentielle pour désenclaver le bassin de Castres et favoriser son développement.

La décision finale de la cour administrative d'appel, attendue prochainement, sera donc scrutée de près.

Elle cristallisera les tensions autour des grands projets d'infrastructure en France et pourrait créer un précédent pour d'autres chantiers contestés.