Les juges ont estimé que la "responsabilité" des pouvoirs publics était engagée, car ils n'avaient pas mis en place "un niveau raisonnable de sécurité" pendant les troubles.
Cette condamnation est significative car elle établit juridiquement une défaillance de l'État dans ses missions régaliennes de protection des biens et des personnes lors d'une période de forte tension politique et sociale. Les émeutes de mai 2024, d'une ampleur inédite, avaient causé des destructions massives et paralysé une partie de l'archipel. La décision du tribunal pourrait créer un précédent et ouvrir la voie à d'autres recours de la part d'entreprises ou de particuliers ayant subi des préjudices. Au-delà des implications financières, ce jugement soulève des questions politiques sur la stratégie du gouvernement et des forces de l'ordre pour anticiper et contenir la violence, dans un contexte de tensions persistantes autour de l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.










