Le groupe LR, mené par Laurent Wauquiez, démontre sa capacité à imposer son propre calendrier législatif à l'Assemblée.

Des sujets comme la lutte contre l'influence des Frères musulmans, la réforme des prestations sociales ou l'interdiction du voile pour les mineures sont mis en avant, forçant la majorité et le gouvernement à se positionner sur le terrain idéologique de la droite. Parallèlement, le Rassemblement National a profité des débats sur les projets de loi de finances pour développer une ligne économique jugée « démagogue » et « très éloignée du libéralisme économique ».

Cette stratégie vise à capter un électorat populaire en rupture avec les politiques gouvernementales, tout en se démarquant de la droite traditionnelle. Cette dynamique est complexifiée par les tensions internes au sein de la droite républicaine, comme l'illustre la prise de position de Valérie Pécresse. La présidente de la région Île-de-France a lancé une « violente charge » en affirmant qu'il n'y a « rien de commun entre les héritiers du gaullisme et les héritiers lepénistes », tentant ainsi d'ériger un cordon sanitaire face au RN. Ces manœuvres montrent une opposition de droite active et offensive, qui cherche à la fois à peser sur l'action gouvernementale et à redéfinir ses propres contours en vue des prochaines échéances électorales.