Les blocages routiers et les manifestations se multiplient, mettant le gouvernement sous une pression intense pour apporter des réponses concrètes et rapides.
Au cœur de la crise se trouvent deux déclencheurs principaux : la politique gouvernementale de lutte contre la dermatose nodulaire contagieuse, qui impose l'abattage de cheptels entiers, et la perspective d'un accord de libre-échange avec le Mercosur, perçu comme une menace de concurrence déloyale. La mobilisation, particulièrement forte dans le sud-ouest, s'est traduite par des actions d'envergure, comme le blocage de l'autoroute A61.
Face à l'ampleur du mouvement, qui selon certains analystes révèle une crise démocratique plus profonde, l'exécutif a dû réagir.
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a repris le dossier en main, se plaçant en première ligne pour tenter d'éteindre l'incendie.
La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a appelé à "l'apaisement", tandis que des mesures d'urgence ont été annoncées.
Celles-ci incluent un plan de vaccination massive dans dix départements et la création d'un fonds d'aide destiné aux éleveurs les plus touchés. Cette réponse rapide vise à la fois à endiguer la propagation de la maladie et à désamorcer une contestation qui prend de l'ampleur, instrumentalisée sur les réseaux sociaux par des sphères ultraconservatrices et conspirationnistes.
Le gouvernement craint une généralisation du mouvement et cherche à éviter un embrasement social à plus grande échelle.











