La France n'est pas isolée sur cette ligne.

Rome s'est jointe à Paris pour réclamer un report de la signature, la Première ministre italienne Giorgia Meloni jugeant l'accord "prématuré" et exigeant des garanties "suffisantes" et des mesures de protection pour le secteur agricole avant tout engagement. Elle a précisé que l'Italie souhaitait approuver l'accord seulement lorsque des "garanties de réciprocité adéquates" seraient ajoutées.

Cette alliance franco-italienne pourrait suffire à bloquer la majorité qualifiée nécessaire à l'approbation du traité au niveau européen.

En réponse, le Brésil a exhorté la France et l'Italie à assumer "leurs responsabilités" pour ne pas faire échouer un accord négocié depuis des années. La situation illustre le dilemme de l'UE, tiraillée entre ses ambitions commerciales globales et la nécessité de protéger des secteurs économiques sensibles face à la pression de l'opinion publique et des mouvements sociaux nationaux.