Contraint par la justice de célébrer cette union, le maire Olivier Bourjot, ainsi que l'ensemble de ses adjoints, ont présenté leur démission, un acte de défiance qui a trouvé un large soutien au sein de sa population. Cependant, la préfecture de Seine-et-Marne a refusé cette démission collective afin de "prévenir toute perturbation éventuelle du fonctionnement de la commune". Sur le plan juridique, le procureur de Meaux a rappelé à l'élu ses obligations légales, le droit français ne permettant pas à un officier d'état civil de refuser un mariage sur la base de la situation administrative d'un des conjoints.

L'affaire a été immédiatement récupérée par la droite.

Le président des Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, a apporté son soutien au maire, déclarant qu'il avait "raison" et qu'il faudrait "changer la loi" et même "changer l'État de droit" en 2027 pour empêcher de telles situations. Cette déclaration forte illustre la volonté d'une partie de la classe politique de remettre en cause les principes juridiques actuels au nom de la lutte contre l'immigration illégale. L'avocat Gilbert Collard a également dénoncé une situation où "l'illégalité donne des droits", résumant la fracture idéologique que cette affaire a exposée.