Point de cristallisation de la colère agricole, le projet d'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur a subi un revers majeur. La signature finale du traité, initialement prévue en décembre, a été reportée au mois de janvier face à l'opposition de la France et de l'Italie. Cette décision, annoncée par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, intervient dans un contexte de forte mobilisation des agriculteurs en France et à Bruxelles. Ces derniers dénoncent une concurrence qu'ils jugent déloyale de la part des produits agricoles sud-américains, qui ne sont pas soumis aux mêmes normes environnementales et sociales.
Des manifestations ont eu lieu jusqu'au Touquet, devant la villa d'Emmanuel Macron, avec le slogan "Non au Mercosur".
Le report est une conséquence directe de cette pression. Il représente une défaite pour les promoteurs de l'accord, notamment l'Allemagne, et une victoire, au moins temporaire, pour ses opposants.
La France et l'Italie ont joué un rôle clé dans ce report, en faisant valoir les préoccupations de leurs secteurs agricoles. Bien qu'Ursula von der Leyen se soit dite "confiante" quant à une signature en janvier, ce délai offre un répit aux opposants et illustre l'influence que peuvent avoir les mouvements sociaux nationaux sur l'agenda politique européen.
En résuméLe report de la signature de l'accord UE-Mercosur en janvier est une décision politique significative, directement influencée par la mobilisation des agriculteurs et la pression exercée par la France et l'Italie.