Le docu-fiction "Sacré Cœur", consacré à la foi chrétienne et aux apparitions de Jésus à Sainte Marguerite-Marie, connaît un succès surprenant en salles, dépassant les 250 000 entrées malgré une distribution limitée. Ce succès est en partie alimenté par deux polémiques médiatiques qui ont placé le film au centre d'un débat sur la laïcité. La première controverse a éclaté suite à une interdiction d'affichage de la promotion du film dans les transports en commun au nom de la neutralité des services publics. La seconde, plus retentissante, concerne la décision de Benoît Payan, maire de Marseille, d'annuler la diffusion du film dans un cinéma municipal, le château de la Buzine, une heure seulement avant la séance, invoquant une "atteinte à la laïcité".
Cette déprogrammation a été vivement critiquée par les réalisateurs, Sabrina et Steven J. Gunnell, qui ont dénoncé une "censure honteuse".
Saisi en référé, le tribunal administratif de Marseille leur a donné raison, ordonnant à la municipalité de reprogrammer le film. Le juge a estimé que la diffusion ne portait pas atteinte au principe de laïcité et que la décision du maire constituait une "atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’expression". Cette médiatisation a transformé le film en objet de curiosité, contribuant à une hausse significative de sa fréquentation et faisant de lui un potentiel succès rentable de l'année.
En résuméLe film "Sacré Cœur" illustre comment une controverse sur la laïcité peut, paradoxalement, propulser une œuvre à faible visibilité vers un succès public inattendu, alimenté par le débat médiatique et politique.