Le réalisateur Thierry Klifa s'empare de l'une des sagas politico-financières les plus médiatisées de France avec son film "La Femme la plus riche du monde", sorti le 29 octobre 2025. Librement inspiré de l'affaire Bettencourt, le long-métrage met en scène Isabelle Huppert et Laurent Lafitte dans les rôles d'une milliardaire et d'un photographe dont l'amitié a défrayé la chronique. Plutôt qu'un biopic ou un drame judiciaire, Klifa opte pour le ton de la comédie noire et de la farce cruelle. Le film explore la relation entre Marianne Farrère (Huppert), héritière d'un empire cosmétique qui s'ennuie, et Pierre-Alain Fantin (Lafitte), un artiste flamboyant et manipulateur qui fait irruption dans sa vie. Leur rencontre est le point de départ d'une relation complexe, où l'amitié se mêle à la manipulation et à des enjeux financiers colossaux. Selon Thierry Klifa, l'objectif n'était pas de faire un biopic mais de raconter cette histoire "par le début et non pas par la fin comme la presse l’avait fait, passer par l’intime".
Les acteurs soulignent cette distance avec la réalité.
Laurent Lafitte explique n'avoir pas cherché le mimétisme avec François-Marie Banier, préférant inventer sa "propre vérité" pour un personnage qu'il décrit comme ayant "quelque chose de Tartuffe et de Dom Juan". Isabelle Huppert, quant à elle, compose un personnage qu'elle juge loin d'être une simple victime, mais plutôt une femme qui, à travers cette relation, trouve une forme de contestation de son propre milieu.
Le casting est complété par Marina Foïs, qui joue la fille méfiante, et Raphaël Personnaz en majordome.
La critique salue unanimement la performance du duo Huppert-Lafitte, leur alchimie et leur capacité à incarner avec panache et humour vachard ces personnages hors normes.
En résumé"La Femme la plus riche du monde" transforme l'affaire Bettencourt en une comédie de mœurs grinçante, portée par un duo d'acteurs flamboyant. Le film de Thierry Klifa choisit la satire plutôt que la reconstitution fidèle, explorant avec humour et cruauté les thèmes de la solitude, de l'argent et de la manipulation au sein des ultra-riches.