Ce film événement, porté par un casting prestigieux, est déjà salué par la critique comme une œuvre somme dans la carrière du cinéaste, se hissant immédiatement en tête du classement de la plateforme. Attendu depuis plus de deux décennies, ce "Frankenstein" représente l'aboutissement d'une obsession d'enfance pour Guillermo del Toro, hanté par la version de James Whale de 1931. Le cinéaste mexicain, connu pour son amour des monstres et son esthétique gothique, propose une adaptation qui, tout en respectant l'œuvre de Mary Shelley, y infuse ses thèmes de prédilection : la paternité, l'innocence corrompue et la frontière floue entre l'humain et le monstre. Le film met en scène Oscar Isaac dans le rôle du savant Victor Frankenstein et Jacob Elordi dans celui de la créature.

La transformation de ce dernier a été particulièrement intense, nécessitant selon les articles pas moins de 42 prothèses pour un maquillage "incroyablement complexe".

Elordi livre une performance touchante, dépeignant la créature comme un enfant puis un adolescent découvrant la violence du monde. La critique souligne la beauté morbide et hypnotique du long-métrage, le qualifiant d'apogée visuel dans la carrière du réalisateur, dans la lignée de "Crimson Peak" ou "La Forme de l'eau". Del Toro lui-même insiste sur l'importance narrative du design : "Le design ce n'est pas juste la beauté. Le design est fait pour raconter une histoire." Cette sortie est d'autant plus significative que le réalisateur a évoqué la possibilité que ce soit l'un de ses derniers films, déclarant lors d'une interview : "J'en ai fini", ajoutant une couche de mélancolie à cette œuvre testamentaire.