Il s'appuie sur les enregistrements audio réels de l'appel de la petite Hind Rajab au Croissant-Rouge palestinien, alors qu'elle était seule dans une voiture avec sa famille décédée. L'approche de Kaouther Ben Hania est radicale : le film est un huis clos se déroulant dans le centre d'appel, où des comédiens rejouent en temps réel l'intervention des secouristes, au son de la voix originale de l'enfant. Aucune image de violence n'est montrée ; l'horreur est suggérée par le son, les silences et le sentiment d'impuissance.

La réalisatrice explique avoir voulu "faire ce film au présent quand tout était encore possible, quand il était encore possible de la sauver". Elle confie avoir été bouleversée par la voix de la fillette : "C’était la voix de Gaza qui appelait à l’aide et personne ne pouvait entrer". Le projet est né d'une promesse faite à la mère de Hind, qui lui a dit : "je ne veux pas que ma fille soit oubliée dans l’amas de cadavres de Gaza".