Piégée dans une voiture sous les tirs israéliens après que sa famille a été tuée, elle a passé plusieurs heures au téléphone avec les secours du Croissant-Rouge palestinien. Les enregistrements audio de cet appel déchirant, qui ont circulé sur les réseaux sociaux, forment la colonne vertébrale du film. Kaouther Ben Hania a choisi une approche formelle audacieuse : le film est un huis clos se déroulant dans le centre d'appel, où des comédiens rejouent en temps réel l'intervention des secouristes, tandis que la bande-son utilise les enregistrements originaux. Aucune image de violence n'est montrée ; la tension et l'horreur sont entièrement véhiculées par le son, les voix et l'impuissance des personnages.

La réalisatrice a expliqué à France Inter avoir voulu "faire ce film au présent quand il était encore possible de la sauver". En rencontrant la mère de l'enfant, celle-ci lui a confié son souhait que sa fille ne soit pas "oubliée dans l’amas de cadavres de Gaza".

Le film est ainsi perçu comme un symbole du sort tragique des enfants dans le conflit, un "hold-up émotionnel" qui "prend aux tripes" selon les critiques.