Ce retour très attendu est marqué par un contexte de polémiques et une méthode de production singulière, mais il est unanimement salué par la critique comme une œuvre majeure. La sortie de ce film est un événement en soi, compte tenu de l'histoire mouvementée de la trilogie. Il fait suite à "Canto Uno" (2018) et ignore en quelque sorte "Intermezzo", le volet intermédiaire présenté à Cannes en 2019 qui, en raison de scènes explicites et de controverses sur les conditions de tournage, n'a jamais été distribué. "Canto Due" a la particularité d'avoir été monté à partir des rushes tournés à l'époque du premier film, ce qui en fait une sorte de "capsule temporelle".
L'intrigue poursuit le parcours d'Amin, qui aspire désormais à devenir cinéaste, et introduit de nouveaux enjeux professionnels à travers sa rencontre avec un couple de producteurs américains.
La presse française a accueilli le film avec un enthousiasme quasi général. Des publications comme Le Monde, Le Parisien ou Première le qualifient de "bijou azuréen", "sensuel et lumineux", et saluent un cinéaste qui "retrouve les sommets". Les critiques soulignent une œuvre plus apaisée, où l'érotisme latent remplace la crudité frontale, tout en conservant la générosité du regard de Kechiche sur le désir et le passage du temps.












