Cet événement marque le début d'une potentielle reconfiguration majeure du marché français des télécoms, qui pourrait repasser de quatre à trois opérateurs. L'offre, qualifiée de non engageante, a été officialisée le 14 octobre et prévoyait un partage des actifs de SFR entre les trois concurrents.
Cependant, Arthur Dreyfuss, PDG d'Altice France, a rapidement informé les salariés du rejet de la proposition. Malgré ce refus, le consortium des trois opérateurs a maintenu son offre, se déclarant "convaincu de la pertinence de leur proposition" et appelant au dialogue. Cette offensive survient peu après la restructuration de la dette d'Altice France, qui est passée de plus de 24 milliards à 15,5 milliards d'euros, avec une prise de participation de 45 % par les créanciers. L'opération soulève de vives inquiétudes.
Les syndicats, notamment la CFDT et l'Unsa, craignent des "destructions massives d'emplois" parmi les 8 000 salariés de SFR et voient dans ce projet un "démantèlement". La CFDT a demandé un rendez-vous en urgence à Bercy.
Le gouvernement, par la voix du ministre de l'Économie Roland Lescure, s'est montré "extrêmement vigilant" quant à l'impact sur les prix pour les consommateurs, la France bénéficiant de tarifs parmi les plus bas d'Europe. Le processus s'annonce long et complexe, avec des analystes estimant qu'une vente effective n'interviendrait pas avant 2027, voire 2030, en raison des autorisations réglementaires nécessaires et de la complexité de la migration des millions d'abonnés.











