Cet échec inattendu constitue un revers important pour BBVA, qui visait la création d'un nouveau géant bancaire européen.

L'OPA, valorisant Sabadell à environ 17 milliards d'euros après un relèvement de l'offre initiale, n'a reçu qu'un niveau d'acceptation de 25,33 % du capital de Sabadell, bien en deçà du seuil de 50 % nécessaire à sa réussite.

La Commission nationale du marché des valeurs (CNMV) espagnole a donc déclaré l'offre caduque.

Ce projet de fusion ambitieux, qui aurait créé un mastodonte capable de rivaliser avec des acteurs comme Santander, HSBC et BNP Paribas, s'est heurté à plusieurs obstacles.

Le gouvernement espagnol s'était montré frileux, craignant une réduction de la concurrence sur le marché national. De plus, le conseil d'administration de Sabadell, quatrième banque du pays, avait recommandé à ses actionnaires de rejeter l'offre. Bien que BlackRock, un actionnaire de référence de Sabadell, ait semblé disposé à accepter l'offre pour ses fonds gérés activement, cela n'a pas suffi à convaincre la majorité des actionnaires, notamment les nombreux petits porteurs. Suite à l'annonce de l'échec, le cours de l'action de BBVA a grimpé tandis que celui de Sabadell a chuté. En réaction, BBVA a cherché à rassurer ses propres investisseurs en annonçant un dividende "historique" et un programme de rachat d'actions.