Cet échec constitue un revers majeur pour BBVA et pour la consolidation du secteur bancaire en Europe, dans un dossier suivi de près par le gouvernement espagnol qui y était opposé. L'opération, annoncée en mai 2024, visait à créer un géant bancaire européen capable de rivaliser avec des mastodontes comme Santander ou BNP Paribas.
BBVA, deuxième banque d'Espagne, avait relevé son offre pour valoriser Sabadell, quatrième établissement du pays, à environ 17 milliards d'euros.
Cependant, le conseil d'administration de Sabadell avait rejeté la proposition, et le gouvernement de Pedro Sánchez avait exprimé ses craintes quant à une réduction de la concurrence sur le marché national. Le résultat, bien en deçà du seuil de 50 % nécessaire, a été qualifié d'inattendu pour BBVA, qui affichait sa confiance.
Même le soutien supposé de BlackRock, premier actionnaire de Sabadell, via ses fonds de gestion active, n'a pas suffi à faire pencher la balance.
Cet échec illustre les difficultés des grandes fusions bancaires en Europe, où les résistances politiques, la défense des intérêts locaux et la mobilisation des petits actionnaires peuvent faire échouer des opérations d'envergure.
En réponse à ce revers, BBVA a rapidement annoncé un dividende "historique" et un programme de rachat d'actions pour rassurer ses propres investisseurs.











