Cette opération s'inscrit dans un contexte de réarmement européen et vise à donner au spécialiste des sous-marins une plus grande flexibilité stratégique.
L'introduction en Bourse de TKMS a été un succès immédiat, avec une action introduite à 60 euros qui a dépassé les 100 euros en cours de séance, valorisant l'entreprise à environ 6,5 milliards d'euros.
Cette scission (spin-off) s'inscrit dans le cadre d'une vaste restructuration du conglomérat Thyssenkrupp, qui conserve néanmoins une participation majoritaire de 51 %.
Pour TKMS, leader mondial des sous-marins conventionnels, cette indépendance financière facilitera l'accès aux liquidités pour financer sa croissance et honorer un carnet de commandes de plus de 18 milliards d'euros.
L'opération est portée par un contexte géopolitique favorable, la guerre en Ukraine ayant entraîné une augmentation sensible des budgets de défense en Europe. Comme l'a souligné le patron de la branche, Oliver Burkhardt, cette étape vers l'indépendance est aussi "un pas vers l'avenir de l'Europe". L'appétit des investisseurs pour les valeurs de la défense a largement contribué au succès de l'IPO. Cependant, le gouvernement allemand a obtenu un droit de veto et un siège au conseil de surveillance pour protéger les technologies sensibles de l'entreprise, ce qui pourrait compliquer d'éventuelles fusions futures avec d'autres acteurs européens.











