Cette proposition, qui visait la plupart des actifs de l'opérateur, a été immédiatement rejetée par sa maison mère, Altice France, mais elle ouvre la voie à une potentielle consolidation majeure du secteur.

L'offre, si elle avait abouti, aurait ramené le marché français de quatre à trois opérateurs mobiles, une première depuis l'arrivée de Free en 2012.

Cependant, Altice France, dirigé par Patrick Drahi, a qualifié la proposition d'insuffisante.

Selon la presse, M. Drahi valoriserait SFR à 25 milliards d'euros, bien au-delà des 17 milliards proposés.

Les créanciers d'Altice, qui détiennent désormais 45% du capital suite à une restructuration de la dette du groupe (ramenée de 24 à 15,5 milliards d'euros), ont également jugé l'offre trop basse. Malgré ce refus initial, les trois opérateurs ont maintenu leur proposition, se disant « convaincus de la pertinence de leur proposition et de l'intérêt du projet industriel ». Le processus s'annonce long et complexe, avec des obstacles réglementaires importants et la migration de près de 19 millions de clients mobiles et 6 millions de clients fixes.

Une éventuelle transaction ne serait pas effective avant 2027.

Cette perspective de consolidation suscite de vives inquiétudes. Le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a déclaré qu'il serait « extrêmement vigilant » quant à l'impact sur les prix pour les consommateurs, la France bénéficiant actuellement de tarifs parmi les plus bas d'Europe.

Les syndicats, comme la CFDT et l'Unsa, redoutent quant à eux des « destructions massives d'emplois » et ont demandé des garanties au gouvernement.