Les trois géants européens de l'aéronautique et de la défense, Airbus, Thales et Leonardo, ont franchi une étape décisive vers la consolidation du secteur spatial en concluant un accord-cadre pour fusionner leurs activités satellitaires. Ce projet d'envergure vise à créer un champion européen unifié, capable de rivaliser avec les acteurs américains et chinois sur un marché mondial de plus en plus compétitif et stratégique. L'accord, confirmé par des sources proches du dossier, représente l'une des tentatives de consolidation les plus significatives de l'industrie de la défense européenne de ces dernières années. L'objectif est de mutualiser les compétences, les technologies et les capacités de production des trois groupes pour former une entité unique plus forte et plus agile. Cette nouvelle structure serait mieux positionnée pour répondre aux grands programmes institutionnels européens, comme les constellations de satellites, et pour conquérir des parts de marché à l'export.
Cependant, ce projet de fusion n'est pas sans susciter des inquiétudes.
La CGT, notamment, a exprimé ses craintes quant aux conséquences sociales d'une telle opération.
Le syndicat redoute la création d'une situation de monopole qui pourrait entraîner des restructurations et des suppressions d'emplois dans les différents sites des trois entreprises. Les discussions se poursuivent pour définir les modalités précises de cette alliance, qui devra obtenir le feu vert des autorités de la concurrence nationales et européennes avant de pouvoir se concrétiser.
En résuméL'accord-cadre entre Airbus, Thales et Leonardo pour fusionner leurs activités satellitaires vise à créer un leader européen dans un secteur stratégique. Si le projet promet de renforcer la compétitivité du continent, il soulève également des préoccupations sociales concernant l'emploi et le risque de monopole, qui devront être adressées lors des prochaines étapes de la négociation.