Cette introduction en Bourse marque une étape majeure vers l'indépendance du spécialiste des sous-marins et s'inscrit dans un contexte de réarmement européen face aux tensions géopolitiques.

L'opération a été un succès, dépassant les attentes des analystes.

Introduite à 60 euros, l'action TKMS a rapidement grimpé, clôturant sa première séance à 81,10 euros et valorisant l'entreprise à environ 5 milliards d'euros, certains articles mentionnant même une valorisation atteignant 6,5 milliards en cours de journée.

Cette performance témoigne de l'appétit des investisseurs pour les valeurs du secteur de la défense, qui ont vu leurs cours progresser de plus de 100 % sur un an à Francfort. Cette scission partielle s'inscrit dans la vaste restructuration de Thyssenkrupp, qui cherche à se défaire de sa structure de conglomérat. La maison mère conserve néanmoins une participation majoritaire de 51 % dans TKMS.

Pour le constructeur naval, leader mondial des sous-marins conventionnels avec un carnet de commandes de plus de 18 milliards d'euros, cette cotation facilite l'accès à des liquidités pour financer sa croissance.

« Avant, nous faisions partie d’un conglomérat, maintenant nous pouvons vraiment nous concentrer sur la défense », a déclaré Paul Glaser, directeur financier de TKMS.

Pour protéger cette technologie jugée sensible, le gouvernement allemand a obtenu un droit de veto et un siège au conseil de surveillance, compliquant par ailleurs toute fusion future avec d'autres acteurs européens.