L'Oréal a conclu un accord stratégique pour acquérir la division beauté de Kering pour un montant de 4 milliards d'euros. Cette opération majeure permet à L'Oréal de renforcer sa position de leader mondial de la beauté de luxe et à Kering de se désendetter et de se recentrer sur ses marques de mode. Annoncée à peine un mois après l'arrivée de Luca de Meo à la direction générale de Kering, la transaction est perçue comme un premier virage stratégique majeur pour redresser le groupe de luxe. L'opération, payable en numéraire et prévue pour être finalisée au premier semestre 2026, inclut la cession de la maison de haute parfumerie Creed, acquise par Kering en 2023. L'accord établit également des licences exclusives d'une durée de 50 ans pour que L'Oréal développe et distribue les produits de beauté et parfums des marques phares de Kering, notamment Gucci, Bottega Veneta et Balenciaga. Pour Kering, dont la dette s'élève à 9,5 milliards d'euros et qui fait face aux difficultés de sa marque principale Gucci, cette vente est un moyen d'"alléger le bateau et à relancer nos marques de mode", selon les mots de Luca de Meo.
Il précise que ce n'est pas un "virage à 180 degrés", mais une façon d'accélérer avec le leader du secteur.
Pour L'Oréal, dirigé par Nicolas Hieronimus, l'ajout de ces marques prestigieuses à son portefeuille, qui comprend déjà YSL Beauté (également cédé par Kering en 2007), représente une opportunité de croissance significative, notamment pour Gucci dont le potentiel est comparé à celui d'Yves Saint Laurent dans la beauté.
En résuméL'acquisition de Kering Beauté par L'Oréal pour 4 milliards d'euros est une manœuvre stratégique majeure. Elle permet à Kering, sous l'impulsion de son nouveau DG, de se désendetter et de se reconcentrer sur la mode, tandis que L'Oréal consolide sa domination sur le marché de la beauté de luxe en intégrant des marques emblématiques comme Gucci et Creed.