Une seule offre de reprise a été déposée par son président du conseil d'administration, mais son financement reste précaire.
Créée en 2008 et introduite en Bourse en 2010, Carmat a été placée en redressement judiciaire suite à une cessation de paiement.
L'unique offre de reprise émanait de Pierre Bastid, actuel président du conseil d'administration et actionnaire à 17 %, via sa société belge Hougou. Son plan prévoyait un apport de 1,3 million d'euros pour la poursuite des activités et de 150 millions d'euros sur cinq ans, tout en conservant les 138 salariés. Cependant, cette proposition incluait une augmentation de 15 à 20 % du prix du cœur artificiel, actuellement de 167 000 euros en moyenne, soulevant des critiques sur la "marchandisation de la santé".
Finalement, le 30 septembre, le tribunal des affaires économiques de Versailles a jugé l'offre "caduque", M. Bastid n'ayant pas réussi à réunir les fonds nécessaires.
Le tribunal lui a néanmoins accordé un délai supplémentaire jusqu'au 14 octobre.
Dans un dernier appel, M. Bastid a exhorté les "capitalistes français" et les grandes familles, déclarant : "On a sauvé Notre-Dame, on peut sauver Carmat".
Face à cette situation, l'éventualité d'une nationalisation est évoquée comme une troisième voie possible pour sauver ce fleuron de la recherche française.










