Bien qu'immédiatement rejetée par Altice France, la maison mère de SFR, cette proposition marque le début d'intenses négociations qui pourraient remodeler le paysage des télécoms en France en le faisant passer de quatre à trois opérateurs. L'offre, officialisée le 14 octobre, a été qualifiée de « première étape » d'un « long processus » par les acheteurs potentiels. Cependant, Altice France, dirigée par Patrick Drahi, a jugé le montant insuffisant, le propriétaire de SFR ayant évoqué par le passé une valorisation plus proche de 25 milliards d'euros. Les créanciers d'Altice, qui détiennent 45 % du capital de SFR après un accord de restructuration de la dette, se sont pour l'instant alignés sur la position de Patrick Drahi, espérant maximiser la valeur de leur mise.
L'opération, si elle se concrétisait, ne serait pas effective avant 2027 en raison des nombreuses autorisations réglementaires nécessaires.
Cette perspective de consolidation suscite de vives inquiétudes sociales.
La CFDT et l'Unsa, syndicats majoritaires chez SFR, ont alerté sur les « destructions massives d'emplois » qui en découleraient, l'opérateur comptant 8 000 salariés.
Ils ont demandé un rendez-vous en urgence à Bercy, craignant un « démantèlement » de l'entreprise.
Le gouvernement, par la voix du ministre de l'Économie Roland Lescure, a déclaré qu'il serait « extrêmement vigilant » quant à l'impact sur les prix pour les consommateurs et sur la qualité de service, sans mentionner explicitement la question de l'emploi.











