Cette opération, qui valorise le spécialiste des sous-marins à près de 5 milliards d'euros, lui confère une indépendance stratégique dans un contexte de réarmement européen. L'action TKMS a connu une performance fracassante dès son premier jour de cotation, passant de 60 euros à plus de 100 euros en séance, pour clôturer à 81,10 euros. Ce succès dépasse les attentes des analystes et valorise l'entreprise bien au-delà des estimations initiales, qui tournaient autour de 6,5 milliards d'euros.
Cette scission s'inscrit dans la vaste restructuration de Thyssenkrupp, qui se sépare de ses activités pour sortir de la crise. Le conglomérat conserve néanmoins une participation majoritaire de 51 % dans TKMS.
L'introduction en Bourse a été favorisée par l'appétit des investisseurs pour les valeurs de la défense, dont les cours ont fortement progressé depuis le début de la guerre en Ukraine. En tant que leader mondial des sous-marins conventionnels, TKMS bénéficie directement de l'augmentation des budgets militaires en Europe.
L'opération offre à l'entreprise la flexibilité financière nécessaire pour financer sa croissance et honorer un carnet de commandes de plus de 18 milliards d'euros. Pour protéger ses technologies jugées sensibles, le gouvernement allemand a obtenu un droit de veto et un siège au conseil de surveillance, compliquant d'éventuelles fusions futures.











