Cette transaction est une manœuvre stratégique majeure pour les deux géants français.
Pour Kering, lourdement endetté à hauteur de 9,5 milliards d'euros et confronté aux difficultés de sa marque phare Gucci, la vente représente une bouffée d'oxygène financière. L'arrivée récente de Luca de Meo à la direction générale a accéléré cette décision, visant à recentrer le groupe sur son cœur de métier, la mode. L'opération, payable en numéraire, devrait permettre de réduire considérablement son ratio d'endettement. En plus de la vente de Creed, acquise pour 3,5 milliards d'euros il y a deux ans, l'accord prévoit des licences exclusives d'une durée de 50 ans pour les parfums et produits de beauté de marques emblématiques comme Gucci, Bottega Veneta et Balenciaga. Kering percevra ainsi des redevances, profitant de la « force de frappe » de L'Oréal en matière d'investissements médias. Pour L'Oréal, cette acquisition est une opportunité de consolider sa domination sur le segment de la beauté de luxe. L'intégration de ces marques prestigieuses à son portefeuille, qui s'ajoute à une collaboration historique avec Kering (rachat d'YSL Beauté en 2008), lui permet de pénétrer ce que certains analystes appellent la « forteresse du Top-5 mondial du luxe ».
La finalisation de l'opération est attendue pour le premier semestre 2026 et a été saluée par les marchés, le titre Kering ayant progressé suite à l'annonce.











