Ce projet, surnommé "Bromo", vise à créer un leader européen capable de rivaliser avec les acteurs mondiaux, notamment américains comme Starlink, et de garantir la souveraineté stratégique de l'Europe dans le domaine spatial. Après plusieurs tentatives de rapprochement infructueuses par le passé, les trois groupes semblent cette fois déterminés à aller au bout de cette consolidation majeure. Le nouvel ensemble, qui devrait être opérationnel en 2027, pèserait environ 6,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur la base des performances de 2024 et disposerait d'un carnet de commandes représentant trois années d'activité. L'objectif principal est de mettre fin à la fragmentation de l'industrie spatiale européenne pour faire face à une concurrence internationale de plus en plus intense, incarnée par les méga-constellations américaines.

En unissant leurs forces, Airbus, Thales et Leonardo espèrent réaliser des synergies significatives, chiffrées à plusieurs centaines de millions d'euros, tout en renforçant leur capacité d'innovation et leur compétitivité.

Cependant, cette fusion suscite des inquiétudes sociales.

Les syndicats se montrent vigilants quant aux conséquences sur l'emploi, craignant que les synergies annoncées ne se traduisent par des réductions d'effectifs et des fermetures de sites. La réussite du projet dépendra donc non seulement de l'intégration industrielle et technologique, mais aussi de la gestion de son impact social au sein des trois entreprises.