Cette alliance stratégique combine l'ancrage local de Renault avec l'expertise technologique du géant chinois pour développer et produire des véhicules à faibles émissions.
L'accord, finalisé début novembre 2025, prévoit que Geely prenne une participation de 26,4 % dans Renault do Brasil, la filiale brésilienne du constructeur français, qui conservera le contrôle majoritaire. Cette coopération s'articule autour de la mutualisation du complexe industriel Ayrton Senna de Renault à São José dos Pinhais, dont le taux d'utilisation n'atteignait qu'environ la moitié de sa capacité de 400 000 véhicules par an. L'arrivée de Geely permettra de relancer l'activité en partageant les lignes de production.
Pour Renault, cette alliance est un levier d'efficacité industrielle et financière.
Elle permet d'optimiser les coûts de production et de développement, tout en accédant à la plateforme multi-énergie (essence, hybride, électrique) GEA de Geely, un atout décisif pour renouveler rapidement ses gammes destinées aux marchés émergents. De plus, Renault bénéficiera d'un accès privilégié aux chaînes d'approvisionnement du groupe chinois, notamment dans le domaine des batteries et des systèmes hybrides.
Pour Geely, ce partenariat constitue une porte d'entrée stratégique sur le marché sud-américain, où il n'avait pas de présence industrielle. Le groupe chinois s'épargne ainsi les coûts liés à la construction d'un réseau de distribution et d'un outil de production propres, en s'appuyant sur les infrastructures et la notoriété de Renault au Brésil, premier marché d'Amérique latine. L'accord reste cependant soumis à l'approbation des autorités brésiliennes de la concurrence, et les deux partenaires devront surmonter les défis liés à la faible pénétration des véhicules électriques dans le pays et aux différences culturelles organisationnelles.










