Bien que cette opération fût à l'époque sous les seuils de notification obligatoire, l'Autorité a appliqué la jurisprudence européenne « Towercast » de 2023, qui permet un contrôle a posteriori. Elle a conclu que ce rachat, qualifié de « prédateur », avait éliminé un concurrent crédible et contribué à asseoir la domination de Doctolib, dont les parts de marché dépassent 50 % depuis 2017 et atteignent parfois 90 %.

La sanction spécifique liée à cette acquisition s'élève à 50 000 euros.

Doctolib, qui a annoncé faire appel, conteste cette lecture et affirme n'équiper qu'environ 30 % des soignants français.

Ce cas d'école illustre la volonté des régulateurs d'appliquer plus strictement les règles de concurrence aux plateformes numériques, en examinant l'impact de leurs acquisitions sur la structure du marché, même des années après les faits.