L'opération suscite cependant d'importantes inquiétudes sur le plan social.

Les syndicats craignent jusqu'à 10 000 suppressions de postes en cas de disparition de la marque SFR, en raison des doublons inévitables dans les fonctions supports, les réseaux de distribution et les infrastructures techniques. Au-delà de l'emploi, le débat porte sur les conséquences pour le consommateur.

Si les partisans d'une consolidation avancent qu'elle permettrait de renforcer la capacité d'investissement et d'innovation, les détracteurs craignent une réduction de la concurrence qui pourrait se traduire par une hausse des prix et une moindre diversité des offres. L'éventuelle cession d'actifs pour satisfaire les autorités de la concurrence est également une question centrale, des acteurs comme l'opérateur "ethnique" Lyca Mobile se positionnant déjà pour "profiter de la cession de SFR" si des parties du réseau ou des portefeuilles clients étaient mis en vente. La performance boursière de Bouygues, qui a grimpé en tête du CAC 40, témoigne de l'accueil favorable des marchés financiers, qui voient dans ce projet une opportunité de rationalisation et d'amélioration de la rentabilité.