L'investigation se concentre sur un accord de coopération datant de 1999 entre Eurex, la filiale de Deutsche Börse, et l'ancienne bourse finlandaise HEX, aujourd'hui intégrée à Nasdaq. Les régulateurs cherchent à déterminer si cet accord a conduit à une répartition des marchés, une coordination des prix ou un partage d'informations commercialement sensibles, en violation de l'article 101 du traité sur le fonctionnement de l'UE.

Les deux opérateurs ont réagi à l'annonce.

Deutsche Börse a affirmé que sa coopération était "pro-compétitive" et visait à "améliorer la liquidité dans les marchés dérivés nordiques".

De son côté, Nasdaq a soutenu que l'accord avait été porté à la connaissance de la Commission à l'époque et qu'"aucune objection n'avait été soulevée".

L'ouverture de cette enquête formelle fait suite à des inspections inopinées menées en septembre 2024.

Si les infractions étaient avérées, les entreprises risqueraient des amendes pouvant atteindre jusqu'à 10 % de leur chiffre d'affaires mondial. L'annonce a eu un impact immédiat sur les marchés, l'action de Deutsche Börse ayant chuté, illustrant l'inquiétude des investisseurs face à cette menace réglementaire.