L'Autorité pointe du doigt des clauses d'exclusivité et des ventes liées, mais aussi et surtout l'acquisition en 2018 de son rival principal, MonDocteur.

Bien que cette opération ait été réalisée sous les seuils de notification obligatoire à l'époque, l'Autorité l'a examinée a posteriori, s'appuyant sur la récente jurisprudence européenne "Towercast". Elle a conclu que ce rachat, qualifié de "prédateur", avait éliminé un "concurrent direct et crédible", réduisant ainsi les alternatives pour les professionnels de santé.

Des notes internes saisies lors de l'enquête, mentionnant la volonté de "ne laisser aucun cabinet à la concurrence", ont renforcé la conviction des régulateurs.

L'entreprise, qui a annoncé faire appel, conteste cette lecture.

Cependant, cette décision marque un tournant, signalant un durcissement de la régulation des plateformes numériques et de leurs stratégies de croissance par acquisition, même pour des opérations anciennes. L'affaire est perçue par certains acteurs de la French Tech comme un mauvais signal qui "sape la capacité des start-ups à grandir".