Parmi les pratiques épinglées figurent des clauses d'exclusivité et des ventes liées.

Surtout, la décision analyse pour la première fois les effets de l'acquisition de MonDocteur en 2018. Bien que l'opération ait été sous les seuils de notification obligatoire à l'époque, l'Autorité, s'appuyant sur la jurisprudence européenne "Towercast", a estimé que ce rachat avait éliminé un concurrent crédible et renforcé de manière abusive la position dominante de Doctolib. Des notes internes saisies lors de l'enquête, évoquant la volonté de "ne laisser aucun cabinet à la concurrence", ont pesé lourd dans la décision.

Doctolib, qui conteste fermement les conclusions et a annoncé faire appel, estime n'équiper que 30 % des soignants et juge la lecture du marché "erronée".

Cette affaire est emblématique de la surveillance accrue des autorités de la concurrence face aux stratégies de croissance des grandes plateformes numériques.