Le dossier est emblématique d'une reprise industrielle qui a tourné au fiasco.
Lors du rachat en juillet 2024, Greybull s'était engagé à injecter 90 millions d'euros pour relancer l'aciériste, un plan soutenu par l'État qui avait lui-même mobilisé 75 millions d'euros.
Or, selon le ministre de l'Industrie, Sébastien Martin, le fonds n'a finalement apporté que 1,5 million d'euros.
Ce manquement a précipité la chute de Novasco, placée en redressement judiciaire en août 2025 et menacée de liquidation. La quasi-totalité des sites, à l'exception d'un seul, serait vouée à la fermeture, entraînant la suppression de près de 500 emplois.
Face à cette situation, le gouvernement a adopté une ligne dure.
Le ministre de l'Industrie a déclaré que "l'impunité, c'est terminé pour les fonds d'investissement", affirmant que Greybull devait "88,5 millions d'euros aux salariés". L'action judiciaire vise à obtenir réparation pour le préjudice subi et à envoyer un signal fort aux investisseurs étrangers : les promesses faites lors de la reprise d'entreprises françaises stratégiques doivent être tenues. Cette affaire illustre la volonté de l'exécutif de mieux encadrer les opérations de rachat pour protéger le tissu industriel national et ses emplois.












