TotalEnergies a annoncé un partenariat majeur avec le groupe tchèque EPH de Daniel Kretinsky, visant à créer une coentreprise dans la production d'électricité en Europe. Cette alliance, qui implique un investissement de 5 milliards d'euros de la part du géant français, transforme non seulement le paysage énergétique mais fait également d'EPH un actionnaire de premier plan de TotalEnergies. L'accord prévoit l'acquisition par TotalEnergies de 50 % d'une plateforme de production d'électricité flexible d'EPH, comprenant notamment des centrales à gaz en Europe de l'Ouest. En contrepartie de cet apport d'actifs, EPH recevra une participation au capital de TotalEnergies, estimée à 4,1 % par un des articles.
Cette opération est stratégique pour TotalEnergies, qui cherche à accélérer son développement dans le gaz et l'électricité, tout en réduisant la voilure dans certains projets renouvelables jugés moins rentables. L'objectif affiché est d'atteindre un cash-flow positif pour sa division électricité dès 2027, en s'appuyant sur la flexibilité des centrales à gaz, jugées indispensables pour compenser l'intermittence des énergies renouvelables.
Ce renforcement dans le gaz s'inscrit dans une vision où cette énergie est considérée comme un pilier de la transition.
Cependant, l'alliance suscite des inquiétudes sociales, notamment chez les salariés de la centrale Émile-Huchet à Saint-Avold.
Ces derniers craignent que l'accord avec EPH ne compromette la conversion prévue du site vers le gaz et ne menace à terme les emplois, illustrant les tensions entre les impératifs stratégiques du groupe et les réalités industrielles locales.
En résuméLe partenariat entre TotalEnergies et EPH constitue un pivot stratégique pour le groupe français, renforçant son portefeuille d'actifs gaziers et d'électricité flexible en Europe. Cette opération majeure, qui fait de Daniel Kretinsky un actionnaire important, vise à améliorer la rentabilité de sa branche électricité, mais soulève des préoccupations sociales sur les sites industriels concernés.