Bercy a activé le dispositif de contrôle des investissements étrangers, exigeant des garanties sur l'emploi et la souveraineté industrielle.
Le montage financier est complexe : en acquérant Ceconomy, qui détient 21,95% de Fnac Darty, JD.com deviendrait un actionnaire de référence indirect du groupe français. Cette perspective a immédiatement alerté le ministère de l'Économie, qui cherche à freiner cette prise d'influence.
Le gouvernement a demandé à JD.com de déposer une demande d'autorisation au titre du contrôle des investissements étrangers en France (IEF), une procédure déclenchée lorsque le seuil de 10% des droits de vote est franchi par un investisseur non-européen dans une entreprise jugée sensible. Bercy a assorti cette demande d'exigences précises : des garanties sur le maintien de l'emploi en France et, de manière significative, sur la présence de produits d'électroménager fabriqués en France dans les rayons de l'enseigne. Cette intervention illustre la volonté de l'État de protéger les intérêts industriels nationaux face à la montée en puissance d'acteurs chinois.
Certains craignent que JD.com utilise Fnac Darty comme un canal pour écouler des surcapacités de production chinoise en Europe.
Le cas est comparé à celui de la vente d'Opella par Sanofi, où l'État avait également négocié des clauses strictes pour préserver la souveraineté sanitaire.








