La situation de WPP est alarmante pour ses actionnaires. Le cours de l'action du groupe, membre de l'indice FTSE 100, a chuté de près de 64% depuis le début de l'année, ramenant sa capitalisation boursière à 3,5 milliards de livres sterling, alors qu'elle était valorisée à 25 milliards il y a huit ans. Ce « cauchemar boursier » rend le géant britannique particulièrement vulnérable à une offre de rachat. Dans ce contexte, des informations de presse font état d'un intérêt du français Havas, contrôlé par le groupe Bolloré via Vivendi, pour une entrée au capital de son concurrent. Un tel rapprochement créerait un nouveau poids lourd dans le secteur de la publicité et de la communication, qui connaît une période de consolidation. L'intérêt potentiel de Havas a d'ailleurs provoqué une hausse du titre de WPP à la Bourse de Londres. La fragilité de WPP et les ambitions de ses rivaux placent le groupe au centre des convoitises et pourraient redessiner le paysage concurrentiel de l'industrie publicitaire mondiale dans les mois à venir.