L'affaire trouve son origine dans la scission complexe de Vivendi. Des actionnaires minoritaires, s'estimant lésés, avaient obtenu en avril 2025 une décision de la cour d'appel qui ouvrait la voie à une OPR obligatoire de Bolloré sur les actions Vivendi restantes, une opération qui aurait pu coûter entre 6 et 9 milliards d'euros. Cependant, l'avocat général de la Cour de cassation a préconisé de « casser » cet arrêt. Bien que l'avis ne lie pas la Cour, il a été interprété par le marché comme la fin très probable de l'obligation d'OPA. La réaction a été immédiate : l'action Vivendi a chuté de 12 à 15%, effaçant des milliards d'euros de capitalisation.

Les investisseurs qui pariaient sur une OPR se retrouvent « prisonniers » d'un titre décoté.

Cette saga judiciaire met en lumière la technique du « contrôle rampant » et ses conséquences pour les actionnaires minoritaires.

La décision finale de la Cour de cassation, attendue après l'audience du 25 novembre, sera déterminante.