Les principaux opérateurs télécoms français, Orange, Bouygues Télécom et Iliad (Free), envisageraient de soumettre une nouvelle offre conjointe pour le rachat de leur concurrent SFR. Cette offensive intervient dans un contexte de pression financière sur la maison mère de SFR, Altice, qui pourrait être contrainte de céder des actifs pour réduire sa dette. Un mois seulement après le refus d'une première offre estimée à 17 milliards d'euros, le consortium des trois opérateurs travaillerait sur une proposition améliorée qui pourrait être présentée avant la fin de l'année. Un tel rachat, s'il aboutissait, provoquerait une consolidation sans précédent du marché français des télécoms, le faisant passer de quatre à trois acteurs majeurs et redéfinissant complètement le paysage concurrentiel.
La motivation principale derrière cette nouvelle tentative est la situation financière d'Altice, lourdement endetté.
Pour sortir de l'ornière, le groupe de Patrick Drahi pourrait être ouvert à différentes options.
Une alternative à une vente totale de SFR serait une cession par appartements. Selon les informations disponibles, la vente de la seule branche SFR Business pourrait rapporter plus de 2,5 milliards d'euros à Altice France. Cette stratégie permettrait à Altice de lever des fonds importants tout en conservant potentiellement le contrôle de ses activités grand public. L'issue de ces manœuvres reste incertaine, mais l'éventualité d'un rachat, total ou partiel, de SFR par ses concurrents directs reste un sujet majeur pour le secteur, avec des implications significatives pour les investissements dans les réseaux et les offres commerciales proposées aux consommateurs.
En résuméLa potentielle vente de SFR, motivée par l'endettement de sa maison mère Altice, pourrait déclencher une consolidation massive du marché français des télécoms. Les concurrents historiques, agissant en consortium, se positionnent pour un rachat qui transformerait radicalement le secteur.