Cet échec met fin à un projet de méga-fusion qui aurait créé un colosse mondial, notamment dans le secteur stratégique du cuivre.

La décision de BHP de se retirer est intervenue après une ultime tentative de négociation. Le projet de rachat se heurtait à des désaccords persistants sur la structure de la transaction, Anglo American jugeant le montage proposé trop complexe et risqué pour ses actionnaires. L'abandon de l'offre par BHP, décrit dans la presse comme un « prétendant désespéré », laisse désormais le champ libre à Anglo American pour poursuivre sa propre stratégie de développement. Celle-ci inclut notamment un projet de fusion avec le canadien Teck Resources, qui vise à créer un nouveau leader mondial sur le marché du cuivre.

Ce contexte est particulièrement pertinent alors que les cours du métal rouge atteignent des sommets, dépassant les 10 600 dollars la tonne à Londres, portés par la demande croissante liée à la transition énergétique.

L'échec de cette OPA hostile illustre les difficultés inhérentes aux fusions de très grande envergure dans le secteur des matières premières, où les enjeux de valorisation, de structure et d'approbation réglementaire sont particulièrement complexes. Pour BHP, c'est un revers dans sa quête de croissance externe, tandis que pour Anglo American, c'est l'opportunité de conserver son indépendance et de mettre en œuvre sa propre vision stratégique.