Seulement un mois après le refus d'une première proposition valorisée à 17 milliards d'euros, les trois opérateurs historiques travailleraient sur une nouvelle offensive qui pourrait être présentée avant la fin de l'année.

Le contexte semble plus favorable à une telle opération, SFR étant confronté à des résultats en berne et à des affaires judiciaires qui fragilisent sa position. Pour Orange, Bouygues et Free, l'acquisition de leur rival permettrait de mettre fin à une guerre des prix intense qui pèse sur les marges du secteur depuis plusieurs années. Le passage de quatre à trois opérateurs nationaux est un scénario régulièrement évoqué pour assainir le marché, permettre de meilleurs investissements dans les réseaux, notamment la 5G et la fibre, et améliorer la rentabilité globale. Cependant, un tel projet de démantèlement de SFR et de répartition de ses actifs (clients, fréquences, réseaux) entre les trois acquéreurs se heurterait à des obstacles réglementaires considérables. L'Autorité de la concurrence et les régulateurs européens devraient examiner de très près l'impact d'une telle concentration sur le marché, notamment en termes de prix et de choix pour le consommateur. Le succès de l'opération dépendra donc non seulement de la capacité du trio à formuler une offre financièrement acceptable pour Altice, la maison mère de SFR, mais aussi à présenter un projet industriel et concurrentiel capable de convaincre les autorités.