La Ville de Paris a attribué la gestion de son réseau de chaleur urbain, le plus grand d'Europe, à Dalkia, une filiale d'EDF, en partenariat avec la RATP. Cette décision met fin à près d'un siècle de gestion par Engie et sa filiale CPCU, marquant un tournant historique pour le secteur énergétique de la capitale. Qualifié de « contrat du siècle », l'accord porte sur une durée de 25 ans et est valorisé à 15 milliards d'euros. La perte de ce contrat historique est un coup dur pour Engie, qui détenait la concession depuis 1927. La direction d'Engie a d'ailleurs reconnu avoir « raté [son] lobbying » dans ce dossier hautement stratégique et politique, à quelques mois des élections municipales.
Pour Dalkia et EDF, cette victoire est majeure.
Elle leur permet de prendre le contrôle d'une infrastructure essentielle à la transition énergétique de Paris et de consolider leur positionnement sur le marché des services énergétiques. Le choix de la municipalité, dénoncé par l'opposition, a été justifié par des critères économiques et environnementaux, bien que les détails de l'offre de Dalkia n'aient pas été entièrement divulgués. Cette transition s'annonce complexe et sera scrutée de près, tant pour ses implications sur la gouvernance énergétique de la ville que pour son impact sur les deux géants français de l'énergie, Engie et EDF, dont la rivalité sort renforcée de cet épisode.
En résuméL'attribution du contrat de gestion du réseau de chaleur parisien à Dalkia met fin à près d'un siècle de gestion par Engie. Ce changement majeur, qualifié de 'contrat du siècle', reconfigure le paysage énergétique de la capitale et représente une victoire stratégique pour EDF face à son principal concurrent.