Cette décision judiciaire met fin à une période d'incertitude intense pour la medtech française, pionnière dans le développement d'un cœur artificiel total.

Confrontée à une crise financière aiguë due à des coûts de production jugés trop élevés et à des difficultés de financement, Carmat risquait la disparition pure et simple. L'intervention de Pierre Bastid, via une nouvelle structure privée nommée Carmat SAS, permet d'éviter ce scénario et d'assurer la poursuite de l'activité. Le plan de reprise n'est cependant pas sans conséquences sociales, puisqu'il prévoit la suppression de 39 postes sur un total de 127, soit environ un tiers de l'effectif. Néanmoins, il permet de sauvegarder 88 emplois et, surtout, de préserver un savoir-faire technologique unique au monde.

La nouvelle entité privée pourra se concentrer sur l'optimisation des processus de production pour réduire les coûts et atteindre la rentabilité, un objectif que la structure cotée en bourse n'avait pas réussi à atteindre.

Ce sauvetage, bien que douloureux, est perçu comme une seconde chance pour une technologie prometteuse qui pourrait, à terme, offrir une solution à des milliers de patients souffrant d'insuffisance cardiaque terminale.

L'affaire met en lumière les défis colossaux auxquels sont confrontées les entreprises de technologies de rupture, entre besoins de financement massifs, longs cycles de développement et obstacles à l'industrialisation.