La manœuvre était devenue une nécessité stratégique et industrielle, car la poursuite de la collaboration avec un fournisseur désormais propriété de Boeing était jugée « politiquement et industriellement intenable ». Elle aurait placé Airbus dans une situation de dépendance inacceptable vis-à-vis de son rival. Ce rachat permet donc à Airbus de préserver sa souveraineté industrielle, de renforcer le contrôle sur la qualité de sa production et de limiter les risques liés à une chaîne d'approvisionnement de plus en plus tendue. Dans le cadre de cet accord, Airbus a également perçu une compensation financière de 439 millions de dollars pour accompagner les ajustements industriels.
Airbus acquiert les actifs de Spirit AeroSystems pour garantir son autonomie industrielle
L'avionneur européen Airbus a finalisé l'acquisition de plusieurs sites industriels de son fournisseur Spirit AeroSystems. Cette opération défensive vise à sécuriser sa chaîne d'approvisionnement après l'annonce du rachat de Spirit par son principal concurrent, Boeing. Avec cette transaction, Airbus reprend le contrôle direct de sites stratégiques pour ses programmes, notamment la production de sections de fuselage de l'A350 à Kinston (États-Unis) et Saint-Nazaire (France), des ailes de l'A220 à Belfast (Irlande du Nord) et des composants pour divers appareils à Casablanca et Prestwick. Plus de 4 000 salariés de Spirit rejoignent ainsi les effectifs d'Airbus.










