La reprise de l'enseigne de mode IKKS, placée en redressement judiciaire, a été validée par le tribunal des activités économiques de Paris. Le projet porté par Santiago Cucci et Michaël Benabou sauve une partie de l'entreprise mais s'accompagne d'un plan social drastique. Cette opération intervient dans un contexte de crise profonde pour le secteur de l'habillement en France. Le tribunal de commerce de Paris a validé l'offre du binôme composé de Santiago Cucci, ancien dirigeant de Levi's, et de l'investisseur Michaël Benabou, cofondateur de vente-privee.com. Le plan de reprise prévoit la sauvegarde de 546 emplois et de 119 points de vente, évitant ainsi une liquidation totale qui semblait imminente pour la marque emblématique.
Cependant, ce sauvetage a un coût social très élevé.
Près de 500 postes sur un peu plus de 1 000 seront supprimés, soit près d'un emploi sur deux, une décision qualifiée de « brutale » par les observateurs. Cette restructuration massive illustre les difficultés structurelles auxquelles sont confrontées les entreprises du prêt-à-porter de milieu de gamme, prises en étau entre la fast-fashion et le luxe. La décision du tribunal met en lumière la complexité des dossiers de restructuration, où la survie d'une marque passe souvent par des sacrifices humains importants. Le cas d'IKKS est symptomatique d'une vague de défaillances et de réorganisations qui secoue l'industrie de la mode, forçant les acteurs à repenser leurs modèles économiques pour faire face à l'évolution des habitudes de consommation et à la concurrence agressive.
En résuméLa reprise d'IKKS par Santiago Cucci et Michaël Benabou a été confirmée, sauvant la marque de la liquidation. Toutefois, le plan de restructuration implique la suppression de près de la moitié des emplois, soulignant la crise grave qui affecte le secteur français du prêt-à-porter.