Cette escalade verbale et militaire met en péril les efforts diplomatiques menés sous l'égide des États-Unis.
La tension a atteint un point critique lorsque l'armée israélienne a annoncé avoir mené des frappes aériennes et des tirs d'artillerie dans la zone de Rafah, dans le sud du territoire. Selon Tsahal, cette action était une riposte à une attaque du Hamas : « Des terroristes ont tiré des missiles antichars et ouvert le feu sur les forces de Tsahal, qui agissaient pour détruire des infrastructures terroristes dans la zone de Rafah conformément aux conditions de l'accord ». L'armée israélienne a qualifié l'incident de « violation flagrante du cessez-le-feu ». En réaction, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a dénoncé une « violation du cessez-le-feu » et a ordonné à l'armée d'agir « avec force ».
Cette position a été relayée par des membres de son gouvernement, comme le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, qui a publié « Guerre !
» sur le réseau social X.
De son côté, le Hamas a fermement démenti toute implication dans une quelconque attaque.
La branche armée du mouvement a déclaré n'avoir « aucune connaissance d'incidents ou d'affrontements ayant lieu dans la région de Rafah ». Un membre du bureau politique du Hamas, Izzat al-Rishq, a rejeté la responsabilité sur Israël, affirmant : « C'est l'occupation sioniste qui continue de violer l'accord ».
Des témoins sur place ont confirmé à l'AFP avoir vu des frappes aériennes sur Rafah, sans pouvoir donner de détails sur d'éventuelles victimes.
Cet incident illustre la profonde méfiance entre les deux parties et la précarité de la trêve, chaque camp se tenant prêt à reprendre les hostilités au moindre prétexte, compromettant ainsi la désescalade espérée.











